Parsvottanasana dos « concave »

septembre 6
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Parsvottanasana est formé par les deux mots « Parsva » (les côtés) et « Uttanasana » (allongement intense), c’est donc une flexion avant où les flancs sont étirés intensément. D’après B.K.S. Iyengar cette posture aurait un effet rafraichissant sur le cerveau (« cools the brain and soothes the nerves »).
C’est donc de bon augure en ces temps de canicule où les esprits s’échauffent aisément.

Pour cet article je me suis limitée à trois déclinaisons de la version « concave » (il faut comprendre « où le dos est droit ») de la posture, et vous verrez plus loin pourquoi pas la posture finale. Ici je vous propose d’étudier une variation de la posture avec le pied avant surélevé sur un bloc et devant un mur.

Que veut-on dans Parsvottanasana ?
a) Une base claire : les pieds (dessin A)
L’intérieur des talons est en ligne.

b) Fixer les hanches (dessin B)
Les hanches sont en ligne avec le bord avant du tapis.
Ceci permet d’obtenir une longueur égale des flancs.

c) Etendre les bords du tronc (dessin C)
C’est le sens du mot « Parsvottanasana » comme expliqué plus haut : quand les pieds et les hanches sont fixés, alors on projette le haut du corps en direction du tibia de la jambe avant tout en allongeant « intensément » les côtés du tronc à partir du menton projeté vers l’avant.

Pourquoi utiliser un bloc ?
Dans Parsvottanasana, tout comme dans les postures debout où le tronc est tourné en avant (comme par exemple Virabhadrasana 1), on cherche à avoir les deux côtés des hanches en ligne avec le bord du tapis (voir dessin C). Or le bon positionnement des hanches ne peut pas être obtenu sans une bonne base, c’est à dire sans un bon travail des pieds, notre moteur pour tourner les hanches.

Dans cette asana, on observe souvent que les élèves perdent le contact ferme de l’intérieur du pied avant au sol.
Avoir l’avant du pied supporté permet de bien presser la racine du gros orteil pour activer l’intérieur de la jambe avant et d’accéder à l’ischion de cette jambe. Cela reporte légèrement le centre de gravité vers l’arrière, et aide à mieux presser le talon du pied arrière afin d’activer cette jambe aussi jusqu’en haut.

Les mains au mur
L’utilisation du mur se fait une fois que la base est fixée (pieds et hanches). Le mur aide à se stabiliser dans la posture, mais pas seulement: dans un premier temps (dessin 1) on monte les mains le plus haut possible, cela allonge encore plus les flancs, ensuite on amène le tronc parallèlement au sol (dessin 2) les mains et coudes sont disposés au mur à la même hauteur que les épaules tout en conservant le dos droit et les bords du troncs allongés. C’est une étape intermédiaire avant de descendre les mains au sol ou bien sur des blocs en dessous des épaules, la version concave de Parsvottanasana.

Conclusion :
A ce stade on pourrait continuer de décrire la posture jusqu’à son stade final où le menton vient toucher le tibia de la jambe et puis après le front. Mais en fait, c’est une continuation du travail décrit plus haut : pour atteindre la posture finale il n’y a rien d’autre à faire que ce qui est décrit ci-dessus, il faut surtout beaucoup de souplesse au niveau des ischio-jambiers et comme c’est un doux rêve pour de nombreux d’entre nous (à moins de ne tricher avec des jambes pas vraiment tendues, suivez mon regard), c’est une posture que l’on ne pratiquera pas beaucoup en classe débutant.

 

Vous pouvez retrouver Fanny également sur son propre blog Iyengar yoga notes – http://www.iyengaryoganotes.com